Si t'es fier d'être un manchot tape dans tes mains ! *clap*

« Aendelle, attention ! »

Mais la fée aux ailes d'encre n'entendait déjà plus qu'un murmure, un souffle lointain. Elle sentit vaguement une douleur lui parcourir l'échine de par en par, puis tout fut noir.

Sa première impression fut celle d'un lit de coton, tout autour d'elle était blanc et doux, agréable. Passées les premières minutes, elle commençait à reprendre conscience et la douleur apparaissait dans chaque centimètre carré de son corps, premières secondes d'un supplice qui occultait toute pensée positive.

« elle est résistante, peu auraient survécu à cette attaque, je pensais qu'elle ne reviendrait jamais à elle, son corps est en lambeaux. »

Elle ne parvenait pas à identifier cette voix, elle lui était inconnue. Un eniripsa appelé en urgence sans doute, ou un allié quelconque.

« elle a toujours été forte, elle tient grâce à un je ne sais quoi caché au fond de son âme, ce pourquoi elle se bat depuis tant d'années. Je lui ai souvent demandé, autour d'une bière, quel était son secret, mais même au bord de l'ivresse la plus lointaine aucun indice ne transparait dans ses paroles. Cette combattante m'intrigue, on en sait tellement peu sur elle que... »

Elle n'entendait plus, elle se laissait glisser à nouveau vers ce monde d'apaisement, là où la douleur ne lui couperait plus le souffle.


Plusieurs jours étaient passés depuis qu'elle était retournée au combat, depuis cette nuit sombre où une embuscade Bontarienne avait disséminé une grande partie de son groupe.
Elle avait lutté longtemps, mais une attaque d'une grande puissance l'avait frappée au milieu du dos sans qu'elle puisse parer le coup. Le reste de son équipe avait réussis à la sauver et à fuir, un exploit auquel elle devait la vie. Elle avait appris plus tard qu'elle était restée inconsciente 3 jours durant, pendant lesquels elle avait hurlé en son sommeil, revivant une tragique aventure dont ses compagnons ignoraient tout.
En ce jour gris, les membres de sa famille adoptive étaient réunis pour l'écouter. Elle les avaient conviés afin de leur parler de son passé sombre, car il était temps qu'ils sachent pourquoi son coeur s'était assombri.

« Bien, je vois que tout le monde est là. Asseyez-vous, mon récit sera long et triste, car tel est mon passé. »

Elle avait une voix grave, à peine audible. Ses compagnons devaient tendre l'oreille pour esperer entendre ses mots. Son ton était pausé, serein, mais cachait un profond mal enfuit depuis trop longtemps.

« Je ne vais pas embellir les choses, je vais vous parler de mes souvenirs comme je les vis chaque nuit. En effet, tout commence la nuit... »